Le théâtre Pôle Sud, centre de développement chorégraphique national, accueille des artistes et des spectacles de danse contemporaine de compagnies d’un large horizon géographique et culturel.

Pôle-Sud s’est bâti à partir d’une MJC au cœur d’un grand ensemble péri-urbain des années 50. Son noyau inauguré en 1963 a évolué par étapes successives avec la création d’une salle de spectacles, puis la construction d’une école de musique et en dernier lieu leur intégration au sein d’un équipement de quartier multifonctionnel.

Au cœur du théâtre, l’espace fabuleux noir mat du plateau technique avec ses équipements, mécanismes et appareils d’éclairage, paradoxe du pur objet technique offert à l’illusion du spectacle, au travail de l’imagination et à ses jeux. Le programme de rénovation prévoyait le réaménagement de tous les espaces d’accueil du public : la nouvelle ambiance de la salle, ses accès, la création d’une dansothèque et l’aménagement du bar.

Il s’agissait en somme de produire à partir de la juxtaposition des locaux et des espaces hétéroclites agrégés au fil du temps un ensemble fluide et continu de lieux favorisant les divers aspects du temps du spectacle.

L’accueil du public s’organise autour d’une grande table en bois finement appareillée, à la fois massive et très douce. Un petit vestibule sans vue extérieure et à l’éclairage tamisé donne ensuite accès à la salle en gradins qui est perçue après ce préambule comme un vaste espace monochrome bleu sombre à l’éclairage ponctuel, tout en pénombre et en sonorité feutrée propices à l’installation du public et à l’attente précédant le début du spectacle.

La création de la dansothèque sous le gradin de la salle, dédiée à la recherche, à la documentation et aux rencontres a été l’occasion d’installer un espace intime dans un endroit en sous-sol relativement ingrat et jusqu’alors peu utilisé, où se tiennent dorénavant  réunions de travail, rencontres avec les danseurs, petits spectacles et projections.

Le bar, tout en noir, blanc et bois chaud, ouvert de plain-pied sur l'accueil et l’extérieur, joue le temps de déambulations et de conversations se prolongeant tard, les beaux soirs d’été, dans le jardin.